OPINION: Le plafond d'immigration au Québec est une question de politique, pas de préservation culturelle
20 décembre 2022 | Soumis par Samer Elniz, coordonnateur des communications du Québec, MAC
Lors de la récente campagne électorale, le premier ministre François Legault a critiqué pour avoir dit « Les Québécois sont pacifiques. Ils n'aiment pas les querelles, ils n'aiment pas les extrémistes, ils n'aiment pas la violence », en réponse à la question d'un journaliste qui lui demandait s'il pensait que l'augmentation des cibles d'immigration menacerait le mode de vie des Québécois.
Legault a par la suite regretté d'avoir fait l'association entre l'immigration et l'extrémisme et la violence. Mais le même mois, il a dit que ce serait «suicidaire» pour que Québec accepte plus de 50 000 immigrants par année, et son gouvernement a depuis réaffirmé cette limite.
Plus récemment, Legault a soutenu que la province ne peut accepter plus de 50 000 immigrants en raison de la priorité du Québec à préserver la langue française.
Le plafond de Legault n'a aucun sens économiquement. Même si le nombre de postes vacants au Québec est 88 % plus élevé qu'avant la pandémie et que près de la moitié des postes restent vacants pendant trois mois ou plus, Legault restreint l'immigration à un moment où le reste du Canada se tourne vers les immigrants qualifiés pour combler les pénuries de main-d'œuvre. Des chaînes comme Tim Hortons n'avait qu'un tiers de leur main-d'œuvre pré-pandémique en 2021, et le nombre total d'emplois dans le secteur de la restauration et de l'hébergement est toujours 153 600 en dessous des niveaux pré-pandémiques.
– Chronique-Télégraphe Québec